Commentant les violences qui se sont produites le 24 novembre en marge de la mobilisation des «gilets jaunes» sur les Champs-Élysées, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé que le gouvernement avait volontairement «laissé venir» des casseurs pour décrédibiliser les manifestants.
Répondant sur BFM TV à la question de savoir si les forces de l’ordre avaient raison de rétablir l’ordre, elle a souligné que le sujet n’était pas là:
«A-t-on donné aux forces de l’ordre des ordres pour arrêter les casseurs immédiatement pour les mettre hors d’état de nuire? Eh bien non.»
Elle explique que les premières arrestations ont eu lieu à 15 heures, tandis que la première grenade a été lancée à 9h30.
Interrogée par Jean-Jacques Bourdin sur le sens de son message et s’il ne signifiait pas que le gouvernement aurait encouragé l’action des casseurs, elle répond: «de les avoir laissé venir».
Or, si une partie des internautes ont trouvé ses propos complotistes, d’autres ont estimé qu’elle avait raison. D’ailleurs figurent parmi ces derniers des utilisateurs qui affirment être en désaccord avec elle d’habitude:
Certains ont même indiqué que les actions des forces de l’ordre avaient été mises en cause par des syndicats de police:
Rappelons que samedi le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait laissé entendre en commentant les affrontements entre les «gilets jaunes» et les forces de l’ordre que «les séditieux ont répondu à l'appel notamment de Marine Le Pen».
Depuis 10 jours, les «gilets jaunes» manifestent dans toute la France, bloquant des routes ou occupant des ronds-points. Ils étaient 282.000 mobilisés le 17 novembre et encore quelque 106.000 le 24 novembre, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, que les «gilets jaunes» considèrent comme très sous-estimés.