Désespérés, quelque 500 migrants ont tenté en vain dimanche de franchir illégalement la frontière américaine à Tijuana, dans le nord-ouest du Mexique, repoussés par les forces de l'ordre américaines qui ont brièvement fermé à la frontière à San Diego en Californie, relate la chaîne de télévision Fox News.
Ces Centraméricains, parmi lesquels des femmes et des enfants, qui participaient à une manifestation pacifique aux abords de la frontière, se sont dirigés vers la barrière métallique de délimitation et ont tenté d'entrer en force aux États-Unis.
Après avoir franchi ce premier obstacle, les migrants ont reçu des gaz lacrymogènes lancés par les forces de l'ordre américaines qui les ont obligés à rebrousser chemin alors que des hélicoptères les survolaient à basse altitude.
«Quand ils nous ont lancé les gaz lacrymogènes, nous avons eu très peur, on pensait qu'ils allaient nous tirer dessus alors nous nous sommes éloignés», a confié à l'AFP Flor Jimenez, une Hondurienne de 32 ans, après l'incident. «On nous avait dit que si on passait ils nous donneraient l'asile, parce qu'on serait aux États-Unis», expliquait cette femme, après avoir regagné, avec son mari et sa petite fille, le centre sportif où s'entassent environ 5.000 migrants de la caravane.
Le ministère de l'Intérieur mexicain a averti dans un communiqué «qu'il expulsera immédiatement les personnes qui ont participé à ces faits violents».
La mairie de Tijuana a indiqué que 24 Honduriens ont été détenus après ces incidents. Quinze Mexicains, accusés d'avoir tenté d'agresser des migrants, ont également été arrêtés. En fin de journée, des forces anti-émeutes mexicaines ont été déployées en certains points stratégiques de la ville.