Kremlin: l’utilisation d’agents toxiques en Europe «suscite des préoccupations»

En commentant l’empoisonnement de Salisbury, le porte-parole du Kremlin a qualifié de «dangereux» le fait qu’un «agent chimique militaire» ait pu être utilisé en Europe. Il a rappelé que la Russie avait proposé son aide au Royaume-Uni afin d’éclaircir les circonstances de cet incident, proposition qui a été rejetée par Londres.
Sputnik

L'utilisation d'agents toxiques en Europe suscite des inquiétudes, a déclaré ce vendredi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov en commentant des publications sur la quantité de la substance chimique découverte à Salisbury.

«On ignore de quelle quantité il s'agit, mais il est évident que l'utilisation de tels agents chimiques militaires en Europe est un fait dangereux qui suscite des préoccupations», a-t-il précisé.

M.Peskov a également rappelé que Londres refusait de partager les résultats de son enquête dans l'affaire de l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia.

«La Fédération de Russie a proposé aux Britanniques de collaborer afin d'éclaircir les circonstances de cet incident, mais ils ont refusé, il n'y a pas eu de retour et nous n'avons pas de données sur ce qui s'est passé à Salisbury», a-t-il ajouté.

Le 5 septembre, le parquet britannique a formulé à l'encontre de Rouslan Bochirov et Alexandre Petrov quatre chefs d'accusation, notamment pour tentative de meurtre sur les personnes de l'ancien officier Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, ainsi que sur celle du policier britannique Nick Bailey. La Première ministre britannique, Theresa May, a affirmé que les deux suspects étaient des hommes du GRU, sans pour autant présenter de preuves pour appuyer ses allégations.

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Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov ont accordé quelques jours plus tard un entretien à Margarita Simonian, rédactrice en chef de Sputnik et de RT, dans lequel ils ont rejeté toutes les accusations portées contre eux.

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les noms et les photos des deux suspects russes ne prouvaient rien, et que l'enquête sur des crimes aussi sérieux exigeait une analyse scrupuleuse ainsi qu'une coopération très étroite entre les services de sécurité des deux pays.

L'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia avaient été empoisonnés en mars dernier à Salisbury et retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière cet empoisonnement.

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