La chaîne américaine CNN se référant aux données de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) a publié ce vendredi la liste des pays qui n'ont pas renoncé à leurs ventes d'armes à Riyad malgré la situation au Yémen et l'affaire Khashoggi. D'après ce classement, ce sont les États-Unis qui restent le plus grand fournisseur d'armes à l'Arabie saoudite dont la part dépasse les 60% des importations militaires du pays.
La deuxième place est occupée par le Royaume-Uni avec une part de 23%. Il est suivi par la France dont les livraisons ne représentent que 4% des importations militaires saoudiennes. Les livraisons françaises ont déjà considérablement baissé après 2015 passant de 174 millions de dollars (environ 153 millions d'euros) par an en 2015 à 27 millions de dollars (environ 24 millions d'euros) l'an dernier.
D'après les statistiques citées par CNN, la Russie et la Chine ne représentent qu'une part marginale dans les importations saoudiennes.
Le Danemark et la Finlande ont annoncé jeudi leurs décisions d'arrêter les livraisons d'armes à l'Arabie saoudite en s'ajoutant ainsi à d'autres pays qui ont imposé depuis 2015 des restrictions aux exportations militaires au Royaume sur fond de conflit au Yémen. Le chef de la diplomatie danoise a également lié cette mesure à l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien à Istanbul. La même décision a été prise plus tôt cette semaine par l'Allemagne qui est l'un des principaux fournisseurs d'armes à Riyad.