Après plusieurs mois d'incertitude sur fond de polémique suscitée par la demande de certains pays européens d'acheter le gaz sur les marchés spots, l'Algérie a finalement réussi le pari de renouveler tous ses contrats à long terme de livraison de cet hydrocarbure avec ses partenaires du Vieux Continent. C'est ce qu'a affirmé le 20 novembre Mustapha Guitouni, le ministre algérien de l'Énergie, lors d'une conférence de presse conjointement menée avec Miguel Arias Canete, le commissaire européen en charge de l'action pour le climat et l'énergie, à l'issue de la 3e réunion annuelle du dialogue politique de haut niveau sur l'énergie entre l'Algérie et l'Union européenne.
«Il n'y a aucun problème», a déclaré le ministre algérien. «La majorité des contrats qui lient l'Algérie et l'Union européenne ont été signés de façon normale», a-t-il encore soutenu en précisant que «ceux qui restent sont en train d'être négociés avec la délégation qui se trouve actuellement à Madrid».
Tout en réaffirmant la volonté de l'UE de renforcer et de développer de manière significative son partenariat énergétique avec Alger, le même responsable a annoncé qu'«une feuille de route a été établie par l'Algérie et l'Union européenne pour renforcer leur partenariat stratégique dans le domaine de l'énergie au cours des années à venir».
Lors de cette conférence de presse, tout en indiquant que l'Algérie a renouvelé ses contrats avec ses partenaires traditionnels et historiques que sont l'Italie et l'Espagne, le ministre algérien a souligné, que pour l'année 2018, le cap des 57 milliards de mètres cubes de gaz exporté vers l'Europe qui devrait être franchi est appelé à augmenter durant les prochaines années, avec des contrats «sécurisants» pour les deux parties.