Invité à la neuvième édition de la Convention nationale du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) qui s'est tenue ce 18 novembre à Paris, Laurent Nuñez, secrétaire d'Etat auprès du ministère de l'Intérieur, s'en est pris au boycott des produits israéliens.
Lors de son discours de clôture à la neuvième édition de la Convention nationale du Conseil représentatif des institutions juives en France (CRIF), Laurent Nuñez a tenu à rappeler l'opposition du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, initialement attendu mais finalement absent, au boycott.
«Ces actions sont constitutives d'une infraction pénale», a-t-il affirmé, ajoutant que la préfecture de police avait procédé «à l'ensemble des constatations pour que des poursuites puissent être engagées.»
Je condamne avec fermeté l'appel au boycott de produits israéliens.
— Laurent Nunez (@NunezLaurent) 18 ноября 2018 г.
J'ai échangé sur ce sujet avec @CCastaner.
Ces actions sont constitutives d'une infraction pénale et la @prefpolice procède à l'ensemble des constatations pour que des poursuites puissent être engagées.#ConvCrifpic.twitter.com/wjGU5S2CLg
Le CRIF a organisé ce 18 novembre au Palais des Congrès de Paris une convention baptisée «La République contre les haines». Le programme comprenait conférences, débats et tables-rondes avec la participation de personnalités politiques, intellectuelles ou encore religieuses, parmi lesquelles le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez.
La campagne palestinienne Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) est née en 2005 à Ramallah. Ce mouvement se fonde sur un appel au boycott des produits confectionnés en Israël et des activités liées au pays afin d'exercer une pression publique contre contre les colonies israéliennes en territoires palestiniens.
En 2009, suite à l'offensive israélienne «Plomb durci» sur Gaza, un appel à une campagne de ce type en France a donné naissance à la branche française du BDS. À ce jour, un peu plus d'une cinquantaine d'organisations nationales y participent, dont des syndicats et des partis politiques.