Des centaines de milliers de Français ont participé samedi à la mobilisation des «gilets jaunes» contre la hausse du prix du carburant. Selon le Journal du Dimanche, il s'agit d'un phénomène «difficile à évaluer» puisqu'il est né sur les réseaux sociaux en dehors des syndicats. L'hebdomadaire indique qu'il a «attiré moins de monde que la première manifestation contre la réforme de la SNCF, en mars».
Mais un ministre français, dont le nom n'est pas révélé par le JDD, est allé encore plus loin en comparant l'ampleur des manifestations de samedi… aux funérailles du chanteur Johnny Halliday.
«Ce n'était pas un raz-de-marée […] Les funérailles de Johnny, c'était un million de personnes», a-t-il lancé.
Cette comparaison a été fustigée par des internautes.
Samedi soir, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait tiré un premier bilan des manifestations du 17 novembre faisant état de 282.000 personnes dans toute la France, et étant responsables d'un mort et de 227 blessés. Dimanche, il a revu à la hausse le nombre de participants en indiquant qu'il y avait eu jusqu'à 287.710 personnes présentes sur 2.034 sites.
Les «gilets jaunes» qui protestent contre la hausse des taxes sur le carburant et la baisse du pouvoir d'achat, ont bloqué samedi des autoroutes, des ronds-points et des hypermarchés. Des «gilets jaunes» se sont aussi rendus près de l'Elysée, où les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour les repousser. Quelque 3.500 personnes sont restées mobilisées dans la nuit de samedi à dimanche. Sur certains sites, les manifestations ont repris ce dimanche.