Moscou met en garde contre un nouveau protocole sur les armes chimiques

La conclusion d’un accord sur la coopération entre l’OIAC et le mécanisme international chargé de faciliter les enquêtes sur les violations du droit international commises en Syrie représente une menace pour le statut d’interdiction des armes chimiques. Tel est l’avis de la diplomatie russe, rendu public sur son site.
Sputnik

Le ministère russe des Affaires étrangères a publié ce samedi sur son site un communiqué selon lequel l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques et le mécanisme international chargé de faciliter les enquêtes sur les violations les plus graves du droit international commises en Syrie depuis mars 2011, entendent conclure un protocole d'accord portant sur leur coopération.

«Le fait de l'apparition de ce document et son contenu suscitent déjà de nombreuses questions importantes. Il est évident que le protocole a été rédigé avec de nombreuses dérogations», peut-on lire dans cette publication.

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Ainsi, d'après la diplomatie russe, le secrétariat technique de l'OIAC ne peut conclure de tels accords qu'avec une approbation des pays-membres de cette organisation. De plus, le ministère indique que le protocole en question viole directement les dispositions de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques en ce qui concerne la politique de confidentialité de l'OIAC.

Moscou rappelle de surcroît que, si le mécanisme susmentionné a été créé en conformité avec la résolution 71/248 de l'Assemblée générale de l'Onu, celle-ci a été adoptée par un abus de pouvoir de la part de ce même organe de l'Onu.

La Russie s'est adressée au secrétaire général de l'OIAC, Fernando Arias, ainsi qu'au secrétaire général de l'Onu, António Guterres, afin de les convaincre de reconsidérer la signature de ce protocole. Le ministère russe souligne que des tentatives de le réaliser pourraient porter atteinte à l'intégrité de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et au dialogue international sur les armes chimiques, notamment au sein de l'Onu.

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