L'ampleur du problème de la drogue au Royaume-Uni est telle que la police n'est pas à même de le résoudre, tous les adolescents, y compris dans des quartiers huppés, pouvant être entraînés dans des bandes de narcotrafiquants bien structurées, a déclaré à Sputnik Frank Matthews, ex-agent sous couverture de Scotland Yard.
«Elle [ces bandes de trafiquants de la drogue, ndlr] sont organisées de façon si sophistiquée que même la police ne peut les infiltrer. […] La police est incapable de venir à bout de ce problème», a constaté l'interlocuteur de l'agence.
Au début de l'année en cours, conformément à un engagement du gouvernement britannique, une unité spéciale a été créée pour combattre ces bandes criminelles.
«On peut affirmer qu'aucun résultat n'a été obtenu. Nous n'observons pas de réduction de la violence, mais plutôt le contraire. Rien qu'à Londres, environ 4.000 jeunes font partie de groupes criminels et, à travers tout le pays, ce chiffre atteint les 46.000 personnes. Ce problème est trop complexe pour la police et les services sociaux qui manquent d'équipements et de financement pour le résoudre», a souligné l'ancien policier.
Et d'ajouter qu'il faudrait contrôler la drogue, la retirer aux criminels pour la remettre à des personnes responsables.
«On n'arrivera jamais à arrêter complètement le commerce de stupéfiants. Tant que la demande existera, il se trouvera toujours quelqu'un pour la satisfaire. Il vaut mieux que cela ne soit pas fait par des groupes criminels organisés», a expliqué M. Matthews.
Il a rappelé que le procès de Joaquin «El Chapo» Guzman, chef du cartel de Sinaloa, un des plus grands au monde, était actuellement en cours à New York.
«Son arrestation ne s'est nullement répercutée sur la facilité de se procurer des stupéfiants ni sur leur prix. Aucune opération du genre dans le monde n'aura d'impact sur le prix ou l'accès aux drogues», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.