Le procureur général saoudien a affirmé que le prince héritier Mohamed ben Salmane n'était en rien impliqué dans l'assassinat de Jamal Khashoggi, journaliste saoudien tué au consulat de son pays à Istanbul, selon des médias.
Mohamed ben Salmane n'a eu aucune connaissance de ce dossier, a déclaré à un journaliste le porte-parole du procureur général.
Selon le procureur général saoudien, le journaliste a été drogué et démembré dans les murs consulat de son pays à Istanbul.
Lors d'une conférence de presse donnée à Riyad, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a lui aussi insisté sur le fait que le prince héritier n'avait aucun lien avec l'assassinat de Jamal Khashoggi.
Le parquet saoudien accuse 11 personnes d'être impliquées dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, à Istanbul, a rapporté l'agence Associated Press. En outre, le bureau du procureur requiert la peine de mort pour cinq d'entre elles.
Jamal Khashoggi a été tué le 2 octobre dernier au consulat saoudien à Istanbul où il s'était rendu pour effectuer des démarches administratives. Après avoir d'abord nié le meurtre, les autorités saoudiennes ont fini par reconnaître que l'éditorialiste avait trouvé la mort lors d'une opération «non autorisée». Plus d'un mois après sa mort, son corps n'a toujours pas été retrouvé. Les autorités saoudiennes démentent avoir ordonné son assassinat.
La Turquie mène sa propre enquête sur cet assassinat. Le 31 octobre, le procureur général d'Istanbul a annoncé que, dès son arrivée au consulat, Jamal Khashoggi avait été tué par strangulation, son corps ayant par la suite été démembré. Il a souligné le caractère prémédité de ce crime, élément qu'avait donné le parquet saoudien le 25 octobre.
Le journaliste s'était exilé en 2017 aux États-Unis et publiait régulièrement dans le journal The Washington Post des tribunes critiques envers l'héritier du trône saoudien, le prince Mohammed ben Salmane Al Saoud.