Le New York Times «a tort de suggérer que nous ayons jamais demandé à Definers de payer pour, ou d'écrire des articles pour le compte de Facebook, ou de répandre de fausses informations.»
Voici un extrait du communiqué publié le 15 novembre par Facebook. La firme se défend contre les accusations portées par le célèbre quotidien new-yorkais dans une longue enquête. Celui-ci prétend que le plus puissant réseau social du globe aurait mandaté la société de relations publiques Definers afin qu'elle mette en place une campagne visant à jeter le discrédit sur les critiques du groupe. La méthode? Suggérer des liens entre ces critiques et George Soros.
Le réseau social aux deux milliards d'utilisateurs a concédé que Definers avait bien «encouragé des journalistes» à regarder de plus près les financements d'une campagne anti-Facebook. Mais il assure qu'avancer que l'action de la société de relations publiques «relevait d'une attaque antisémite est répréhensible et faux». George Soros comme Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, est de confession juive. Le premier est régulièrement pris pour cible par la droite qui l'accuse notamment de financer l'immigration massive qui frappe l'Europe.
Le réseau social a rompu le 13 novembre le contrat qui le liait à Definers, une société réputée proche des Républicains. Du côté des journalistes du New York Times, on reproche également au patron de Facebook et à sa numéro deux Sheryl Sandberg d'avoir «ignoré les signes avant-coureurs» de soi-disant tentatives d'ingérence russe dans les élections américaines de 2016.
Si elles n'ont jamais été prouvées, Facebook a tout de même jugé bon de se justifier:
«Nous avons reconnu publiquement à plusieurs reprises — y compris devant le Congrès — que nous avions été trop lents à détecter l'ingérence russe sur Facebook.»