Évoquant mercredi, dans son interview à TF1 à bord du porte-avions Charles de Gaulle, la politique intérieure du pays, Emmanuel Macron a déclaré qu'il souhaitait garder le cap de ses réformes.
«Quand je regarde beaucoup de mes prédécesseurs, quand les choses se sont compliquées, ils ont changé de cap. Je ne le ferai pas», a-t-il martelé.
Dans ce contexte, il a demandé aux Français de rester patients.
Promettant d'envoyer davantage ses ministres sur le terrain, de mieux expliquer les actions du gouvernement et de prendre des mesures qui seraient mieux comprises par les Français, il a déploré l'absence d'entente entre le pouvoir et la population.
«Je n'ai pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants», a-t-il regretté, constatant qu'un divorce existait «dans toute les démocraties occidentales».
Pour ce qui est de la grogne au sujet de l'augmentation des taxes à l'essence et de la mobilisation des «gilets jaunes» prévue pour samedi prochain, Emmanuel Macron s'est voulu formel.
«Il y a un droit à manifester, je le reconnais, mais il y a aussi un droit des autres citoyens à pouvoir se déplacer librement, d'aller aux urgences ou de se déplacer sur une rocade. Nous serons attachés au droit de manifester comme à celui de vivre normalement et de se déplacer.»
Le Président français est également revenu dans cette interview sur son idée d'une armée européenne et sur les critiques proférées à son encontre par Donald Trump, rappelant qu'«être allié, ce n'est pas être vassal».