Défiant Trump, Merkel prend la défense de l'idée d'une armée européenne

L’éventuelle création d’une armée européenne pourrait montrer au monde que la guerre est impossible en Europe, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel au Parlement européen, répétant les paroles de Claude Junker qui avait précédemment fait une déclaration en ce sens.
Sputnik

Il faut «travailler à une vision qui nous permette d'arriver un jour à une véritable armée européenne», a déclaré mardi la chancelière allemande Angela Merkel, prenant la parole à la session plénière du Parlement européen à Strasbourg qui se tient du 12 au 15 novembre 2018.

Elle a fait remarquer que cette armée «complètera de façon très utile l'Otan», a encore précisé la chancelière.

«Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker disait déjà il y a quatre ans qu'une armée européenne montrerait au monde qu'entre les pays européens, il n'y aurait plus jamais de guerre», a-t-elle indiqué.

Armée européenne: Trump rappelle à Macron que l’Allemagne était aussi un danger
Angela Merkel a rappelé que les Européens s'étaient engagés à développer des systèmes d'armement communs et à pratiquer une politique d'exportation d'armements commune. Souhaitant qu'ils soient plus actifs et influents sur la scène internationale, elle a proposé que les décisions de politique extérieure ne soient plus adoptées à l'unanimité, mais à la majorité qualifiée, une idée également défendue par Emmanuel Macron.

Cette déclaration d'Angela Merkel a été faite dans le contexte de la réprobation de l'idée sur une armée européenne par Donald Trump qui a récemment rappelé à la France ce qu'elle avait subi dans les deux guerres mondiales.

Dans une interview accordée le 6 novembre à la radio Europe 1, Emmanuel Macron s'était déclaré favorable à la création d'une «vraie armée européenne», notamment pour contenir la Russie qui aurait «montré qu'elle pouvait être menaçante».

Ce que Jens Stoltenberg pense à propos de l’avenir d’une «armée européenne»
Quatre jours plus tard, Donald Trump avait qualifié d'«insultante» l'idée du Président français et proposé aux Européens de payer leur part à l'Otan, subventionnée largement par Washington. 

Vladimir Poutine a à son tour qualifié cette intention des Européens de désir naturel qui serait «un processus positif pour le renforcement du monde multipolaire».

 

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