Blocage d’un oléoduc Canada-USA: Trump perd un round contre les écologistes

La justice américaine a pris ce jeudi une décision favorable aux groupes écologistes qui s’opposent à la construction de l’oléoduc Keystone XL. Cela pourrait contrecarrer les plans de Donald Trump, qui nourrissait de grands espoirs à l’égard de ce projet.
Sputnik

Un juge du Montana a rejeté jeudi le permis octroyé par Donald Trump au projet de l'oléoduc Keystone XL peu après son arrivée au pouvoir, informe The Hill. Cet oléoduc devait relier les gisements de la province canadienne d'Alberta aux raffineries américaines en Illinois et au Texas.

La rupture d’un oléoduc au Canada provoque une gigantesque colonne de feu (images)
Selon la justice américaine, le département d'État américain qui a analysé ce projet n'a pas pris en compte les facteurs environnementaux, dont l'émission de gaz à effet de serre et le risque de fuite de pétrole. Le 21 septembre, la diplomatie a publié les résultats de son expertise écologique, d'après lesquelles ce projet ne présentait pas de menace pour la nature.

Le juge Brian Morris a rappelé que des fuites majeures s'étaient produites aux États-Unis en 2014 et 2017, entraînant de graves conséquences pour l'environnement.

Cette décision peut être considérée comme une victoire des écologistes, qui se dressent contre ce projet de la compagnie canadienne TransCanada, laquelle planifiait d'en entamer la construction en septembre 2019. Sierra Club, organisation écologiste américaine participant de manière active à ce litige, a salué ce verdict.

«La décision d'aujourd'hui indique clairement une fois pour toutes qu'il est temps pour TransCanada d'abandonner son rêve d'oléoduc Keystone XL», a déclaré Doug Hayes, avocat de Sierra Club.

Ni la compagnie énergétique canadienne, ni le gouvernement américain n'ont pour le moment commenté la décision du juge.

En mars 2017, Donald Trump avait donné son approbation au projet Keystone XL en renversant ainsi la décision de Barak Obama, qui l'avait bloqué en novembre 2015. L'actuel résident de la Maison-Blanche avait qualifié cette proposition d'«incroyable», en soulignant qu'il permettrait de créer des milliers d'emplois et de garantir l'indépendance énergétique du pays.

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