Gerhard Schröder sur la Crimée russe: «une réalité qu’il faudra reconnaître un jour»

Alors que l’Occident s’oppose à reconnaitre les résultats du référendum de 2014 à l’issue duquel la Crimée a été rattachée à la Russie, l’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder est persuadé qu’il s’agît d’une «réalité qu’il faudra reconnaître un jour».
Sputnik

La Crimée devra tôt ou tard être reconnue comme territoire russe, a déclaré l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder dans un entretien avec le quotidien Aachener Nachrichten.

«C'est une réalité qu'il faudra reconnaître un jour. Soit dit en passant, la Crimée, qui appartenait jadis à la Russie, était à l'époque un cadeau du dirigeant soviétique Khrouchtchev à l'Ukraine soviétique. Il pensait que le communisme soviétique vivrait aussi longtemps que l'Église catholique. Heureusement, cela n'est pas arrivé», a déclaré le politicien allemand.

Il a également souligné que l'Europe devait rétablir la coopération avec Moscou, en ajoutant que la Russie était son voisin le plus proche et que sans elle, il n'y aurait pas de paix durable sur le continent.

Un «rêve impossible»: l'Ukraine mûrit un nouveau projet de «retour» de la Crimée
La Crimée et la ville de Sébastopol sont redevenues russes à l'issue d'un référendum tenu en mars 2014 dans le sillage de la crise politique en Ukraine consécutive au renversement du Président Viktor Ianoukovitch. Lors du scrutin, dont les résultats ne sont pas reconnus par Kiev et ses partenaires occidentaux, plus de 96% des votants se sont prononcés en faveur de la réunification avec la Russie.

Le vote s'est déroulé en parfaite conformité avec le droit international et la Charte de l'Onu. Kiev continue pourtant de considérer ce territoire comme ukrainien et fait périodiquement part de son intention de «reprendre» la péninsule. Vladimir Poutine a pour sa part déclaré que la question était «définitivement fermée».

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