«Décret sécurité et immigration, 12h19, le Sénat approuve. Décret Salvini, une journée historique.»
Malgré les réticences de plusieurs élus du M5S, qui avaient par ailleurs déposé des dizaines d'amendements, le texte n'a plus qu'à être adopté par la Chambre des députés avant fin novembre afin qu'il entre définitivement en vigueur. Un vote qui a tout de la formalité, vu la majorité dont dispose le gouvernement à la chambre basse du Parlement.
Salvini contre l'ONU
«Nous devons accueillir ceux qui fuient les guerres, mais pour les migrants économiques, il n'y a pas de place. Celui qui s'enfuit de la guerre est mon frère, mais celui qui vient ici pour vendre de la drogue et créer le désordre doit rentrer dans son pays», a notamment lancé Matteo Salvini.
Matteo Salvini se félicite de la chute drastique des arrivées de migrants en Italie en 2018
Un des points du décret-loi défendu par le ministre de l'Intérieur prévoit une procédure d'urgence visant à expulser tout demandeur se montrant «dangereux». Il réorganise également le système d'accueil des demandeurs d'asile. Ces derniers étaient au nombre de 146.000 fin octobre. Le texte prévoit de les regrouper dans de grands centres, par mesure d'économie. Il comporte également un volet sécurité, qui prévoit notamment de généraliser l'utilisation de pistolets électriques par les forces de l'ordre et la réorganisation de la gestion des biens saisis à la mafia.
«Les législateurs ont encore le temps de faire la chose juste, non seulement pour les demandeurs d'asile et les réfugiés, mais aussi pour la longue et fière tradition de l'Italie en matière de respect des droits de l'homme.»
Quant au Conseil italien pour les réfugiés (CIR), il s'est dit «sérieusement préoccupé» par l'adoption de cette loi au Sénat. Il juge que
«l'abolition de la protection humanitaire va créer des milliers de personnes en situation irrégulière et dont un nombre très limité seulement pourra être rapatrié.»