De nombreux internautes se moquent des demandes d’Emmanuel Macron, qui a pourtant reconnu qu’Alexandre Benalla avait «fait des fautes» et qu’il s’agissait de «faits graves» en commentant la vidéo montrant M.Benalla en train de rudoyer un couple en marge d'une manifestation du 1er mai place de la Contrescarpe à Paris.
D’autres sont indignés par le terme «fautes» utilisé par le Président pour évoquer les infractions commises par son ancien conseiller, y compris en marge de la manifestation du 1er mai.
Selon eux, si les actes d’Alexandre Benalla ne sont que des «fautes», on peut aussi le dire de l’élève qui a récemment braqué une arme factice sur un de ses professeurs dans un lycée et renoncer par exemple à prendre des mesures de sécurité renforcée lorsqu’il s’agit de la montée de violence dans les écoles.
Des utilisateurs de réseaux sociaux sont aussi mécontents des propos de M.Macron selon qui on a «perdu l’esprit de mesure» en critiquant Alexandre Benalla. Ils rappellent qu’il est question d’une affaire d’infractions commises par un ancien collaborateur de l’Élysée.
Il y a aussi ceux qui se montrent choqués par la déclaration de M.Macron qui ne savait «même pas que M.Benalla était observateur» et qu’il n’était pas au courant de quoi s’occupaient ses collaborateurs à l’Elysée. D’après ces internautes, cela risque de créer de nouvelles mauvaises surprises pour les Français à l’avenir.
D’autres personnes vont encore plus loin en essayant de comprendre pour quelles raisons le Président continue de soutenir son ancien conseiller. Ils s’interrogent pour savoir si M.Benalla possède quelques informations confidentielles pour être ainsi protégé.
Des amateurs de théories de complot affirment même que l’intervention de M.Macron sur l’affaire Benalla serait un moyen d’influer sur le Sénat qui a formé une commission d’enquête spéciale.
D’autres se demandent pourquoi le chef d’État revient sur cette affaire presque oubliée depuis l’été et se répondent qu’il voudrait probablement détourner l’attention des problèmes qui font manifester les ambulanciers ou les policiers.
Certaines personnes essaient de trouver d’autres explications, moins évidentes, mais plus amusantes, au soutien apporté par M.Macron à son ancien conseiller.
Dans une interview, le chef de l’Élysée affirme n’avoir «rien dissimulé» et prône la transparence, mais des commentateurs ironiques lui rappellent que ce sont les médias qui ont révélé l’affaire Benalla.
Et comme cela arrive assez souvent lors des discussions sur des sujets politiques, on trouve des appels à sanctionner le «non-respect» des Français lors des prochaines élections.