Le chef de la diplomatie russe a rappelé l'accord verbal entre Vladimir Poutine et Benjamin Netanyahu sur les mesures conjointes pour assurer la sécurité des vols au-dessous de la Syrie. Toutefois, cet accord n'est pas un document officiel par rapport au mémorandum russo-américain similaire signé en 2015.
«Malheureusement, la partie israélienne n'a pas toujours pleinement respecté ses obligations, tout d'abord sur les avertissements des militaires russes sur les opérations menées sur le territoire syrien. Dans certains cas, cela a mis en danger la vie et la santé de nos soldats déployés en Syrie», a souligné le ministre russe.
«Ces signaux ont été transmis sur tous les canaux et au niveau le plus élevé. En même temps, [la Russie, ndlr] a souligné que les actions de force n'étaient pas capables de résoudre le problème de la sécurité israélienne, mais aggravaient les tensions régionales. Néanmoins, la pratique des frappes contre les cibles sur le territoire syrien n'a pas cessé», a affirmé Sergueï Lavrov.
Selon lui, ces actions de l'État hébreu ont provoqué la tragédie de l'avion russe Il-20 avec 15 personnes à son bord qui a été abattu le 17 septembre par erreur par la défense antiaérienne syrienne. La destruction de l'avion a coïncidé avec un raid israélien visant la Syrie. La Russie a alors accusé les pilotes israéliens d'avoir utilisé l'Il-20 comme couverture pour échapper aux tirs syriens. D'après le ministère russe de la Défense, les avions israéliens auraient «délibérément créé une situation dangereuse pour les navires de surface et les aéronefs dans la région».