Des ambulanciers en colère bloquent le périphérique parisien et l’autoroute A4

Suite à la réforme du financement des transports sanitaires, près de 500 ambulanciers ont bloqué ce lundi matin le périphérique parisien et l’autoroute A4. 2.000 d’entre eux sont attendus à Paris. Ils dénoncent une ubérisation de leur profession. Sputnik était sur place.
Sputnik

Près de 500 ambulanciers sont déjà mobilisés et 2.000 autres sont attendus à Paris, selon BFM TV. Ce lundi 5 novembre, ils ont manifesté à travers la France contre la réforme du financement des transports sanitaires. Cette nouvelle réforme, entrée en vigueur le 1er Octobre 2018, «prévoit de confier aux seuls établissements de santé la responsabilité du financement des dépenses de transports inter et intra établissement.»

 

 


Les ambulanciers dénoncent notamment l’ubérisation de la profession, comme l’expliquait un manifestant:
«L’État a décidé que les transports [inter et intra, ndlr] soient payés par l’établissement [de santé, ndlr] et non plus par la sécurité sociale donc il y a des appels d’offre. Nous, petites sociétés, on ne peut pas survivre avec ce qu’ils nous proposent car les tarifs sont trop bas. Ce qu’ils veulent, c’est que l’on se mette en partenariat avec d’autres sociétés qui travaillaient déjà avec certains établissements mais ça veut dire que l’on n’est plus autonome.»


Et d’ajouter,

«Le problème c’est que cela va avoir un impact sur notre travail, on va faire de l’abattement, les patients vont être va être du bétail, on va les jeter comme ça. Ce n’est pas possible, on ne peut pas travailler comme ça.»


De nombreux ambulanciers dénoncent la possible arrivée de grands groupes qui peuvent concéder des remises allant jusqu’à 30%. En effet, les TPE et PME ne peuvent s’aligner sur les mêmes tarifs sous peine de mettre la clé sous la porte.
«Notre métier n’est pas valorisé. L’article 80 est sorti le 1er octobre, il privilégie les grosses structures au détriment des petites et moyennes entreprises. Cela veut dire concrètement qu’on n’a plus de travail […] Les gros groupes ont pris les appels d’offre de —30 à —40%. Si on laisse faire, il va y avoir des milliers de chômeurs», déplore une manifestante.

 

 

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