Répondant à l'appel du Président Abdelaziz Bouteflika pour la constitution d'un front populaire afin de prémunir l'Algérie des menaces qui la guettent de l'intérieur comme de l'extérieur, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le plus grand syndicat de travailleurs, et six organisations patronales ont annoncé, le 1er novembre à Alger, leur adhésion à l'initiative du chef de l'État algérien.
En effet, l'UGTA, le Forum des chefs d'entreprises (FCE), la Confédération des industriels et producteurs algériens(CIPA), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération algérienne du patronat (CAP), l'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) et l'Union nationale des investisseurs(UNI) ont signé, devant la presse, une motion spéciale de soutien et d'adhésion à l'appel du Président algérien.
«Nous soutenons le Président Bouteflika par conviction et notre soutien permettra à l'Algérie de poursuivre son épanouissement et son développement», a déclaré Abdelmadjid Sidi Saïd, le secrétaire général de l'UGTA.
Évoquant le bilan du Président durant ses 20 années à la tête de l'Algérie, le responsable syndical a soutenu que «nous n'avons pas le droit moral de nier l'apport du chef de l'État à l'épanouissement de notre pays». Pour lui, la motion signée par ces organisations de la société civile «est un acte de confirmation, d'adhésion et de soutien au Président Bouteflika qui a fait de l'Algérie une nation très forte et respectée», alors que «le pays était à deux doigts de la catastrophe dans les années 1990», a-t-il encore souligné.
Pour rappel, suite au scandale de la cocaïne qui a ébranlé la société algérienne s'était ajouté, sur la scène politique, l'appel du président du Mouvement de la société de paix, Abderrezak Mokri, sommant l'armée d'intervenir afin d'assurer une transition politique, laissant ainsi entendre que l'institution militaire aurait opposé un véto à l'idée d'un 5e mandat du Président Bouteflika, jugé trop affaibli par la maladie.
Face à cette situation préoccupante, aggravée par l'instabilité externe à la frontière est du pays, partagée avec la Tunisie et la Libye, et à la frontière sud limitrophe avec la région du Sahel où sévissent des groupes terroristes sur fond de grave crise migratoire, le Président Abdelaziz Bouteflika avait appelé le 20 août dernier les Algériens à créer un front populaire interne pour garantir la stabilité du pays, prenant en exemple les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) et tous les autres organes de sécurité.