Le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul n'aurait pu être mené sans instructions «de haut niveau» de Riyad, a estimé mercredi Omer Celik, porte-parole de l'AKP, le parti au pouvoir en Turquie.
«Qui a donné l'ordre? Il ne s'agit pas là d'une action qui aurait pu être menée sans des instructions de haut niveau», a déclaré Omer Celik, lors d'une conférence de presse à Ankara.
«Nous n'accusons personne mais nous ne tolérerons aucune opération de dissimulation et cela doit être clair», a-t-il ajouté.
Comme l'a indiqué l'homme politique, le Président turc surveille personnellement l'enquête sur l'assassinat de Jamal Khashoggi.
Ce mercredi, le procureur général d'Istanbul en charge de l'enquête a annoncé que le meurtre du journaliste saoudien «avait été prémédité». Selon le magistrat turc, dès son arrivée au consulat saoudien à Istanbul, Jamal Khashoggi a été tué par strangulation, son corps a par la suite été démembré.
Quatre semaines après sa mort, les enquêteurs n'ont toujours pas retrouvé le corps de Jamal Khashoggi, qui s'était exilé l'an passé aux États-Unis et publiait régulièrement dans The Washington Post des tribunes critiques envers l'héritier du trône saoudien, le prince Mohammed ben Salmane Al Saoud.