Maria Zakharova a réagi aux récents propos du porte-parole du gouvernement français Benjamin Griveaux qui a déclaré que Sputnik et RT France ne sont pas des organes de presse et les a accusés de faire de la propagande. Selon elle, cette déclaration a mis Moscou dans un «état proche du choc».
«Le porte-parole du gouvernement français a déclaré qu'il refusait de voir deux médias [Sputnik et RT, ndlr.] dans la salle de presse. Monsieur Griveaux, nous sommes des gens polis et essayons de ne jamais dramatiser une situation, même lorsque nous voyons un réel problème de censure en France. Nous n'avons jamais reçu d'accusations concrètes fondées sur des faits avec une phrase entourée d'un marqueur. Nous avons précisé si de telles charges avaient été reçues par Sputnik et RT. La France ne leur a jamais fourni de telles charges. Si de tels faits existent, nous aimerions le savoir», a-t-elle déclaré.
La diplomate a également prévenu la partie française que Moscou pourrait adopter des mesures contre les journalistes français dans le cas où Paris ne changerait pas son attitude.
«Pensez-vous que les journalistes français seront toujours autorisés à assister aux événements médiatiques au sein des institutions russes après une attitude aussi grossière à l'égard des journalistes russes? Je veux dire que notre patience n'est pas infinie. Nous sommes prêts à discuter des problèmes, nous sommes prêts à les résoudre sur une base de respect mutuel et sans accusations qui ne soient appuyées par des faits », s’est-elle adressé à M. Griveaux.
La tension qui règne autour des médias russes en Occident ne cesse de monter. En novembre 2016, le parlement européen a adopté une résolution appelant à lutter contre les médias russes et notamment contre Sputnik et RT. Plusieurs hommes politiques, y compris des sénateurs et membres du Congrès américains, ainsi que le Président français ont accusé Sputnik et RT d’ingérence dans les élections aux États-Unis et en France, sans toutefois fournir des preuves. Les dirigeants russes ont qualifié ces déclarations d’infondées.