La situation est de plus en plus tendue au Sri Lanka, qui s'enfonce dans une crise politique depuis la nomination de l'ancien homme fort du pays au poste de Premier ministre en remplacement de Ranil Wickremesinghe, qui refuse de céder sa place. Il en résulte que le Sri Lanka a deux Premiers ministres et pas de gouvernement.
«Alors que Mahinda Rajapakse était au pouvoir, il a visité plusieurs fois l'Inde et établi des liens avec les élites et la classe politique indiennes. Aussi, est-il inutile de le qualifier d'homme politique pro-chinois et de voir dans les actuels changements politiques un certain retour de la Chine, une tentative pour s'affirmer au Sri Lanka», a déclaré à Sputnik Alexeï Kouprianov, de l'Institut des relations internationales de Moscou (MGuIMO).
Selon l'expert, tout d'abord, la Chine n'en est jamais partie, et ensuite, il ne s'agit aujourd'hui que d'une présence purement économique au Sri Lanka, qui n'a rien à voir avec la politique.
«Ni l'Inde, ni la Chine n'entendent s'ingérer dans les événements en cours dans ce pays», a résumé le Russe.
La réaction de la Chine à ce qui se passe au Sri Lanka est calme et réservée, ce qui contribue à la stabilisation de la situation dans l'ensemble de l'Asie du Sud, a relevé un autre interlocuteur de Sputnik, Yang Mian, de l'Université chinoise des communications.
Il a rappelé que le développement économique du Sri Lanka était très étroitement lié à sa coopération avec la Chine. Aussi, tout gouvernement de ce pays est-il orienté sur la promotion des rapports avec Pékin.
«À l'époque où le nouveau Premier ministre de Sri Lanka Mahinda Rajapaksa était Président du pays, il pratiquait une politique d'amitié envers la Chine, en soutenant activement la coopération dans le cadre du projet de La Ceinture et la Route», a indiqué le Chinois.
Selon ce dernier, la Chine ne soutiendra aucune des parties au Sri Lanka.
«Elle s'en tiendra fermement à sa principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays», a conclu l'expert.