Le gouvernement autrichien compte décider lors de sa réunion d'aujourd'hui de son retrait du Pacte mondial pour les migrations de l'Onu, qui pose les principes du traitement des réfugiés et des migrants à l'échelle mondiale et doit être formellement approuvé à l'occasion d'une conférence de l'Onu qui aura lieu entre les 10 et 11 décembre à Marrakech au Maroc.
Selon eux, le pacte n'est pas en mesure de régler la question migratoire et remet en cause la souveraineté autrichienne concernant sa politique migratoire, tout en provoquant une confusion entre migration légale et clandestine.
Le gouvernement autrichien a particulièrement tenu à souligner que par le biais d'un tel pacte, aucun droit international de la migration ne pourrait être mis en place.
Ainsi, l'Autriche n'aurait pas l'intention d'approuver le pacte, et envisagerait de s'abstenir de voter lors de l'Assemblée générale de l'Onu en septembre 2019 et de soumettre à l'organisation internationale un document expliquant en détail la position du gouvernement autrichien.
Sur la base de cette Déclaration, le Haut-commissaire aux réfugiés a été mandaté pour proposer un pacte mondial sur les migrants et réfugiés dans son rapport annuel à l'Assemblée générale en 2018. Ce pacte doit reposer sur deux axes: définition d'un cadre des réponses à apporter et programme d'action.
Le 19 juillet dernier, le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó avait déclaré que son pays ne participerait pas au Pacte mondial pour les migrations, «ce document contredisant totalement les intérêts de la sécurité hongroise».
Début décembre 2017, Washington avait décidé de se retirer de ce pacte, Donald Trump le considérant comme incompatible avec sa politique migratoire.