L'armée nationale populaire algérienne (ANP) a mené, ce 30 octobre, des manœuvres aériennes à balles réelles au Polygone central de l'air à Hassi Bahbah, situé dans la région d'Aïn Ouessara (dans le centre de l'Algérie), en employant des drones d'attaque CH-3A et CH-4B, de fabrication chinoise, qui apparaissent ainsi pour la première fois publiquement et constituent la particularité de ces manœuvres. Ces exercices ont vu la participation d'hélicoptères de combat de fabrication russe, à savoir le Mi-171Sh, le Mi-24 MKIII et le Mi-28 NE, sous la supervision du général de corps d'armée, Ahmed Gaïd-Salah, le chef d'État-major de l'ANP et vice-ministre de la Défense nationale, selon un communiqué du ministère algérien de la Défense nationale (MDN).
Selon le média, l'armée de l'air algérienne teste le CH-4B depuis cinq ans dans des conditions différentes, parfois difficiles (deux drones ont été perdus dans des accidents en 2014), mais la surprise réside ici en la découverte de son homologue de moyenne portée le CH-3A.
Le CH-4B (le Cai Hong 4B ou Rainbow) est quant à lui inspiré du drone américain MQ-9. Construit également par la CASC, cet appareil a une portée de 2000 kilomètres, une vitesse maximum de 350 km/h et un plafond de vol de 14.000 mètres. Dirigé par satellite, ce drone a une autonomie de vol allant de 30 à 40 heures et une capacité de reconnaissance sur un espace d'un rayon de 5000 kilomètres.
À l'issue de ces manœuvres, le communiqué du ministère algérien de la Défense a souligné que «cet exercice a été exécuté avec un haut niveau de professionnalisme en matière de performance et de précision et s'est concrétisé par une étroite coordination entre les différentes formations engagées et un strict respect du plan d'action et du timing, ainsi qu'une grande précision de tirs».