Les dirigeants de Russe, de Turquie, d'Allemagne et de France, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan, Angela Merkel et Emmanuel Macron, se sont réunis samedi dernier à Istanbul pour discuter d'un règlement en Syrie, et le fait même de la tenue d'un tel sommet quadripartite est déjà une «grande réussite» en soi, a déclaré à Sputnik Hasan Ünal, professeur à la faculté de politologie et de relations internationales de l'Université Maltepe.
«Malgré certaines difficultés d'organisation et le report de sa date, ce sommet [quadripartite, ndlr] a tout de même eu lieu, ce qui est un grand succès du processus de passage à un monde multipolaire», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Et d'insister sur le rôle leader de la Russie dans le cadre de ce sommet.
«En dépit de différences dans leurs positions, tous ces quatre pays sont unanimes quant à l'importance de l'intégrité territoriale de la Syrie, ce qui est un point très important. À mon avis, ce sommet quadripartite est même plus important pour la Turquie que l'adhésion à l'Union européenne», a noté M.Ünal.
Et d'expliquer que la participation de la Turquie à des négociations avec les acteurs clés de l'UE et la Russie était très importante.
«Ce sommet présage le resserrement des liens économiques à l'avenir et l'augmentation des volumes d'investissements conjoints entre les pays participants», a estimé l'universitaire.
Un autre interlocuteur de Sputnik, Oytun Orhan, chercheur du Centre turc d'études stratégiques du Proche-Orient (ORSAM), a relevé pour sa part que le sommet quadripartite d'Istanbul pourrait accélérer le règlement politique en Syrie.
«Nous voyons que des mécanismes de négociations avec un nombre limité de participants, comme notamment le processus d'Astana, orientés sur la résolution de problèmes concrets, sont plus efficaces que des formats multilatéraux de négociations [comme le processus de Genève, ndlr]. Le sommet quadripartite d'Istanbul correspond justement à la première catégorie», a résumé le politologue.