Les représentants de deux acteurs-clés en Syrie — les USA et l'Iran — n'étaient pas présents à Istanbul. Cette situation s'explique par le risque d'échec des pourparlers à cause des divergences profondes entre Téhéran et Washington sur la situation en Syrie. Toutefois, le point de vue des USA était représenté par la France, et celui de l'Iran partiellement par la Russie. Comme l'a indiqué le Kremlin, cette réunion a été organisée afin de combiner différents formats pour «vérifier les montres» et «trouver des thèmes communs».
L'envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura a également participé au sommet. Il a parlé aux dirigeants du déroulement du règlement du conflit et de la création d'un comité constitutionnel (dont la création avait été décidée en janvier dans le cadre du Congrès du dialogue national syrien à Sotchi) pour la transition politique du pouvoir en Syrie. Cette structure devrait se réunir pour la première fois à Genève fin novembre, à la veille de la démission de Staffan de Mistura.
Vladimir Poutine a évoqué la nécessité de lancer le travail de ce comité «appelé à analyser les questions fondamentales de la future structure étatique de la Syrie». Et de souligner qu'un tel comité devait être «reconnu comme légitime par toutes les parties en Syrie» et «bénéficier de leur respect».
«La position de la Russie et de la Turquie est proche, l'Allemagne et la France sont impliquées dans ce processus. La situation est loin d'être simple, mais le premier pas pour la création du nouveau format a été fait et cela ne peut pas être perçu de manière négative», a expliqué Stanislav Tarassov.
Dans le même temps, il ne s'attend pas à ce que le processus de paix syrien avance sans accrocs: «Le problème ne peut pas être réglé par deux ou trois réunions.»
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