Sommet d'Istanbul: une nouvelle approche du processus de paix en Syrie?

Le sommet d'Istanbul sur le processus de paix en Syrie, qui a réuni les dirigeants de la Russie, de la Turquie, de la France et de l'Allemagne, vient de prendre fin dans la capitale turque. C'est la première fois que la question était évoquée dans un tel format - sans les représentants de l'Iran et des États-Unis.
Sputnik

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A l'issue des pourparlers à Istanbul, les participants dont les Présidents de la Russie, de la France, de la Turquie ainsi que la chancelière allemande sont convenus qu'il était temps de mettre un terme à la tragédie syrienne, écrit le quotidien Vzgliad

Les représentants de deux acteurs-clés en Syrie — les USA et l'Iran — n'étaient pas présents à Istanbul. Cette situation s'explique par le risque d'échec des pourparlers à cause des divergences profondes entre Téhéran et Washington sur la situation en Syrie. Toutefois, le point de vue des USA était représenté par la France, et celui de l'Iran partiellement par la Russie. Comme l'a indiqué le Kremlin, cette réunion a été organisée afin de combiner différents formats pour «vérifier les montres» et «trouver des thèmes communs».

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Cependant, Stanislav Tarassov, directeur du centre d'études Moyen-Orient-Caucase, a noté que l'Iran faisait partie du groupe d'Astana et était «directement lié au processus de paix en Syrie». De leur côté, les USA ont déjà donné leur avis sur ce sommet qu'ils ont qualifié «d'aspiration de la Russie à repousser les Américains hors de la région».

L'envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura a également participé au sommet. Il a parlé aux dirigeants du déroulement du règlement du conflit et de la création d'un comité constitutionnel (dont la création avait été décidée en janvier dans le cadre du Congrès du dialogue national syrien à Sotchi) pour la transition politique du pouvoir en Syrie. Cette structure devrait se réunir pour la première fois à Genève fin novembre, à la veille de la démission de Staffan de Mistura.

Vladimir Poutine a évoqué la nécessité de lancer le travail de ce comité «appelé à analyser les questions fondamentales de la future structure étatique de la Syrie». Et de souligner qu'un tel comité devait être «reconnu comme légitime par toutes les parties en Syrie» et «bénéficier de leur respect».

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Stanislav Tarassov considère ce sommet comme «le début d'un chemin sans obstacle pour le processus de paix syrien». On relèvera particulièrement l'entente des participants au sujet du fait que le conflit devra être réglé par le biais de transformations constitutionnelles, sans quoi il sera impossible de créer les conditions politiques pour le retour de réfugiés, de définir le statut de certaines régions et de régler les problèmes humanitaires.

«La position de la Russie et de la Turquie est proche, l'Allemagne et la France sont impliquées dans ce processus. La situation est loin d'être simple, mais le premier pas pour la création du nouveau format a été fait et cela ne peut pas être perçu de manière négative», a expliqué Stanislav Tarassov.

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Pour l'instant, ce format reste «flou» à ses yeux et il ignore sur quelles plateformes seront ensuite réglées les questions. Sachant qu'il faut s'attendre à une résistance des USA. «Malgré son caractère controversé et incomplet, ce format montre que les quatre États qui se sont réunis à Istanbul sont opposés à la sortie des USA de l'accord nucléaire iranien. C'est une tentative de créer une coalition sur un avant-poste à part. Il faut saluer cette initiative», estime l'expert.

Dans le même temps, il ne s'attend pas à ce que le processus de paix syrien avance sans accrocs: «Le problème ne peut pas être réglé par deux ou trois réunions.»

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«Mais le plus important est de montrer quelle est la tendance: destructive; ou s'il s'agit plutôt d'un tournant pour chercher des solutions politiques, entre autres. Le sommet d'Istanbul est un tournant au profit du processus de paix. C'est un long processus», conclut Stanislav Tarassov.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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