Associées à la Russie dans le monde entier, plusieurs matriochkas ont entamé ce mardi 30 octobre une tournée internationale en Europe, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique du Sud afin de soutenir la candidature de la ville russe d'Ekaterinbourg à l'organisation de l'Exposition universelle 2025.
Ces poupées russes sont notamment fabriquées en fibre de verre et mesurent 1,8 mètre. De plus, elles sont en mesure d'interagir avec le public en réalité augmentée.
Ainsi, Paris verra une matriochka en malachite inspirée des contes mystiques de l'Oural de Pavel Bajov. Sa tenue combine innovations technologiques et motifs ethniques. Elle intègre des puces électroniques et est marquée d'un lézard rappelant la légende de la maîtresse de la montagne de cuivre.
La London Pushkin House exposera une poupée russe parmi les plus élaborées, baptisée Cosmos. Elle rend ainsi hommage au lancement du premier satellite artificiel de la Terre et au premier homme dans l'espace.
Berlin exposera à la Maison russe de la culture et de la science une poupée montrant sur sa robe le pavillon de Kasli. Ce pavillon, un vrai chef d'œuvre de la ferronnerie d'art, avait été conçu pour l'Expo 1900 organisée à Paris, où il avait alors reçu le Grand Prix.
Les Bruxellois feront connaissance au Cinéma Galeries avec une matriochka «style néon». Les motifs cubiques de sa robe s'inspirent des réseaux neuronaux et incarnent la complexité des créations technologiques à venir.
Barcelone exposera à la Casa de Rusia une matriochka ornée de lettrages. Sa composition a été inspirée par une citation de Nikola Tesla, le célèbre inventeur, ingénieur et physicien.
L'association Russie — Italie à Milan hébergera une matriochka symbolisant la transformation du monde. Elle est vêtue d'un costume réalisé en glitch art, soit l'esthétisation des erreurs analogiques ou numériques.
Une matriochka inspirée des arts premiers fera son entrée au Cap à la galerie State of the Art. Elle est décorée d'un ciel bleu foncé et d'un soleil s'assimilant à sa tête ronde et à son foulard.
Le quartier artistique M50 (Room 101) à Shanghai abritera une matriochka aux motifs des contes de fée russes. Sa robe est cousue d'éléments figurant la nature du pays et on aperçoit notamment dans ses mains un pain traditionnel russe nommé «karavaï».
Une des matriochkas les plus touchantes, portant une écharpe bien chaude, arrivera bientôt sur la Sustainable Plaza de Dubaï. Ses habits sont similaires à ceux des femmes du Moyen-Orient.
Une autre matriochka mettra en lumière l'importance de vivre en accord avec la nature en dépit du progrès technique et sera exposée dans le bâtiment administratif du District central de Buenos Aires. Rêveuse, elle ferme les yeux en écoutant la musique d'une douce forêt.
Les 10 matriochkas crées par des artistes russes ont quitté la ville d'Ekaterinbourg le 4 octobre. Elles se rassembleront à Paris, accompagnées des 10 autres matriochkas peintes dans les villes de la tournée, avant le vote final du Bureau international des expositions (BIE).
La Russie participe aux expositions universelles depuis 1851, soit depuis près de 170 ans, remportant régulièrement de prestigieuses récompenses. En cas de victoire, l'exposition universelle d'Ekaterinbourg aura lieu du 2 mai au 2 novembre 2025 et accueillera environ 150 pays. La décision sur la ville hôte de cet événement sera prise lors de la 164e session de l'assemblée générale du BIE, le 23 novembre 2018, lors d'un vote à bulletin secret.