Les habitants des villages de Majdal Chams, Baqaatha, Massada et Ain Qenya, situés dans la partie du plateau du Golan occupée par Israël, continueront demain leur sit-in qui a pour but d'empêcher l'Etat hébreu d'y mettre en place des «élections aux conseils locaux» pour la première fois depuis le début de l'occupation.
L'activiste Bishir al-Maqt a dénoncé dans une interview à l'agence syrienne Sana «les stratagèmes de l'occupation israélienne visant à judaïser le Golan».
«Ces prétendues élections sont nulles et non avenues et n'ont aucune valeur et toutes les mesures prises par l'occupation au Golan n'ont pas d'importance» a déclaré M. al-Maqt.
Il a indiqué que les forces israéliennes ont utilisé mardi des balles réelles et des bombes à gaz contre les participants à un sit-in qui avaient lieu devant une école secondaire de Majdal Chams où les autorités ont essayé d'organiser ces élections comme partout en Israël. Selon lui, un certain nombre de manifestants a été arrêtés.
En 1981, le parlement israélien a adopté une loi sur le plateau du Golan proclamant unilatéralement la souveraineté israélienne sur ce territoire syrien qu'Israël contrôle depuis 1967. Le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pas reconnu cette décision. Tout comme les Druzes qui ont notamment refusé d'accepter la nationalité israélienne. Sur les 23.000 habitants, seuls 9.000 environ sont citoyens de l'Etat hébreu, et ce uniquement parce que les personnes nées après 1990 la reçoivent automatiquement.