«Occasion manquée»: Dassault et Airbus déplorent le choix du F-35 par la Belgique

Le récent choix du F-35 américain par Bruxelles au détriment d'appareils européens a eu de quoi vexer les constructeurs du Rafale et de l'Eurofighter.
Sputnik

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Les groupes Dassault Aviation et Airbus Defence and Space ont regretté «une occasion manquée» pour l'Europe, réagissant au choix par la Belgique du F-35 américain pour sa flotte d'avions de chasse.

«Le choix du F-35 est un mauvais signal pour la construction de l'Europe de la défense», lit-on dans un communiqué diffusé par le constructeur du Rafale, forcé «une fois encore» de constater «une préférence américaine en Europe».

Pour sa part, Airbus affirme également regretter la décision belge de se procurer des F-35, tout en affirmant comprendre «les liens forts entre la Belgique et les États-Unis sur les questions militaires». Pour le constructeur européen, il ne s'agit ainsi pas d'«une surprise totale», bien que le choix belge soit «une occasion manquée de renforcer la coopération industrielle européenne dans les efforts de défense».

Des F-35 à nouveau cloués au sol
La Belgique avait lancé en mars 2017 un appel d'offres pour 34 avions de combat en vue de remplacer ses F-16 vieillissants. Jeudi 25 août, Bruxelles a officiellement annoncé sa volonté de se doter de F-35 fabriqués par Lockheed Martin. Les avions concurrents, l'Eurofighter Typhoon et le Rafale de Dassault (pas formellement proposé), n'ont pas été sélectionnés.

Le Président français Emmanuel Macron avait lui aussi déploré la décision de Bruxelles, la qualifiant de contraire aux intérêts européens. Or, selon le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, l'offre des Américains était «la meilleure selon l'ensemble de nos critères d'évaluation».

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