La société et le monde en général ne feront que gagner à l'exploration de l'espace, si ce sont des humains et non des robots qui étudient l'espace, a déclaré à Sputnik Anastassia Stepanova, diplômée de l'Université Lomonossov de Moscou et collaboratrice de l'Institut des problèmes médico-biologiques de l'Académie des sciences de Russie.
«Ils [les robots, ndlr] sont dotés d'intelligence artificielle qui n'est pas suffisamment développée. Le robot ne fait qu'exécuter les commandes et peut rater beaucoup de choses. […] Et l'homme, c'est un instrument multifonctionnel dans l'espace», a expliqué l'interlocutrice de l'agence.
Et d'ajouter que lors d'une expédition sur Mars, il s'agissait avant tout d'utiliser les ressources de cette planète pour que les Terriens puissent y vivre à l'avenir.
«Il s'agit de chercher l'eau et de l'extraire, d'établir finalement s'il y a une vie sur Mars», a estimé Anastassia.
Elle a par ailleurs rappelé qu'une année sur Mars était deux fois plus longue que sur Terre.
«Néanmoins, il se peut que nous paraissions même plus vieux que les Terriens, vu les conditions de vie sur la planète rouge», a supposé la jeune femme.
Auparavant, elle a été sélectionnée pour participer au projet de colonisation de Mars lancé par la société privée Mars One. Ce projet commercial est dirigé par le Néerlandais Bas Lansdorp dont l'équipe compte huit collaborateurs. La société assure la sélection des futurs «martiens» et leur préparation au vol, mais ne s'occupe pas elle-même de la construction de vaisseaux spatiaux.
Au départ, il était prévu de débarquer les premiers colons de Mars One en 2025, mais les délais ont été reportés sine die. La première colonie devrait être constituée de 24 Terriens.
Mars 160 est un projet d'étude de la Planète rouge lancé par l'association sans but lucratif Mars Society en partenariat avec l'Institut des problèmes médico-biologiques de l'Académie des sciences de Russie. Dans son cadre, Anastassia Stepanova et les autres participants ont pour tâche de démontrer qu'il était possible de vivre dans des conditions comparables à celles de Mars.