La nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Université Vanderbilt et de l'Université technologique du Michigan se penche sur la question de savoir comment des éruptions fréquentes et successives sur des caldeiras volcaniques modifient fondamentalement l'activité du magma contenu à l'intérieur des supervolcans, relate le portail Science Alert.
«Cependant, à la suite de cette activité, un nouveau magma remonte rapidement dans la croûte et l'amorce à de faibles profondeurs uniquement pour alimenter des éruptions plus importantes», selon lui.
Pour donner du poids à leur hypothèse, les chercheurs ont notamment étudié des couches de ponce visibles dans la zone volcanique de Taupo, en mesurant la quantité de cristaux dans les échantillons extraits.
Après avoir étudié les échantillons, les scientifiques sont parvenus à la conclusion qu'après chaque éruption successive, de nouveaux gisements de magma s'étaient rapprochés de la surface.
«La croûte se réchauffe et s'affaiblit, si bien que le magma peut se loger à des niveaux moins profonds», expliquent les scientifiques.
La durée exacte de ces processus géochimiques n'est pas encore bien étudiée, mais les résultats obtenus ont aidé les chercheurs à comprendre les conditions nécessaires pour qu'une supra-éruption ait lieu.
Le volcan Taupo est entré en éruption il y a 26.500 ans. Cette éruption, la plus importante depuis 70.000 ans, a formé une caldeira géante, actuellement partiellement inondée par les eaux du lac Taupo.