Avec les manœuvres Trident Juncture, qui se déroulent en Norvège, l'Otan procède à ses plus grands exercices militaires depuis 2002: Plus de 40.000 participants de 30 pays sont attendus. Destinées à répondre à une hypothétique «agression russe» dans la région arctique de ce pays, ces manœuvres s'accompagnent d'un renforcement de la présence américaine en Norvège, qui verra doubler le nombre de marines américains sur son sol l'année prochaine.
Logiquement, Moscou ne voit pas d'un très bon œil cette activité militaire à ses frontières et le fait savoir: Jeff Mac Mootry, l'Otan, a expliqué au Telegraph de Londres: «Par exemple, lorsque nous lançons des exercices dans le cadre de notre programme de défense antimissile balistique, nous voyons plus de navires russes que d'habitude et ils se rapprochent de nous plus qu'au cours des dernières décennies. Ils veulent clairement rendre visible leur présence. »
Quel est le but de ces manœuvres, et que signifient-elles pour l'avenir des relations entre la Russie et l'OTAN? Oleg Kobtzeff, professeur de géopolitique à l'université américaine de Paris, livre son analyse au Désordre mondial.