La présence du vice-Président du Conseil et ministre de l'Intérieur italien à la conférence a laissé clairement entendre que le gouvernement italien se préoccupait du sort des entrepreneurs italiens qui souffrent des sanctions antirusses, a déclaré à Sputnik Ernesto Ferlenghi, président de l'association Confindustria Russia.
«La visite du vice-Président du Conseil Salvini compte beaucoup pour nous, les entrepreneurs italiens travaillant en Russie. Ces dernières années, les grandes entreprises ne sont pas les seules à souffrir des sanctions antirusses. Ce sont les petites et moyennes (PME) qui en subissent le plus durement les conséquences. Cela nous a poussés, les membres de l'association Confindustria Russia, à demander au vice-Président du Conseil de visiter Moscou», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que la présence de Matteo Salvini à la conférence était le témoignage du soutien du gouvernement et de la certitude du ministre de la nécessité de resserrer les liens économiques avec la Russie.
«Et notre message au gouvernement: "Nous tenons ferme et voulons continuer à travailler en Russie et y réaliser de gros projets, comme le business italien a toujours fait en Russie"», a indiqué l'Italien.
Il a admis que la période actuelle n'était ni facile ni simple pour les entrepreneurs italiens, vu les sanctions, les variations du cours du rouble et la baisse de la demande.
«Nous ne pouvons toutefois pas nous permettre d'être concurrencés par les hommes d'affaires d'autres pays qui arrachent à nos entrepreneurs leurs parts de marché. La présence de Matteo Salvini à notre assemblée de Moscou est un signal pour nous tous. Il serait évidemment difficile de reprendre les parts de marché conquises par les Chinois, les Français et les Allemands, mais nous ferons pour cela tout notre possible», a résumé M.Ferlenghi.
Matteo Salvini a qualifié en amont les sanctions antirusses d'absurdité sociale, culturelle et économique. Il a notamment déclaré que l'Italie serait l'une des premières à appeler à la levée des sanctions européennes contre la Russie.