C'est à Damas et Téhéran de s'entendre entre eux au sujet du retrait des troupes iraniennes de Syrie, a déclaré ce jeudi Vladimir Poutine lors d'une réunion du club Valdaï à Sotchi.
«Ce n'est pas tout à fait notre problème d'inciter l'Iran à se retirer du territoire syrien, a-t-il souligné. La Syrie et l'Iran sont des pays souverains. Ils doivent édifier eux-mêmes les relations entre eux.»
«Qui plus est, nous avons résolu lors de débats avec nos partenaires iraniens certains problèmes, notamment le retrait de systèmes d'armements de frappe des hauteurs du Golan. Pour ce qui est d'un retrait complet [des troupes étrangères, ndlr], c'est un sujet à part qui doit être réglé dans le cadre du dialogue entre la Syrie, l'Iran et les États-Unis. Nous sommes prêts à participer à cette discussion», a noté le Président.
Toujours selon Vladimir Poutine, pour que la Syrie ait la possibilité de renoncer au soutien de ses alliés, dont l'Iran, il faut qu'elle bénéficie de conditions favorables à un développement en toute sécurité.
«Ceux qui souhaitent que les troupes iraniennes se retirent de Syrie doivent accorder des garanties de non-ingérence dans les affaires intérieures du pays, a poursuivi le Président russe. Ce qui signifie cesser de financer les terroristes et arrêter de les utiliser à des fins politiques dans la lutte contre le pouvoir légitime syrien. C'est une question complexe qui relève de tous ceux qui sont pris dans l'engrenage de ce conflit.»
Vladimir Poutine est intervenu dans le cadre de la 15e édition du club de discussion Valdaï à Sotchi. Institué en septembre 2004, le club de discussion international Valdaï rassemble chaque année des analystes politiques de différents pays et aborde des thèmes dont la discussion permet aux participants étrangers de mieux comprendre la Russie.