Matteo Salvini à Sputnik: «Nous devons créer une nouvelle Europe»

En visite à Moscou, le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a une nouvelle fois critiqué les sanctions occidentales visant la Russie et a commenté à Sputnik les résultats des législatives régionales en Bavière, pointant que les partis restés pendant des décennies au pouvoir en Europe connaissaient une vague de revers.
Sputnik

Commentant les résultats du scrutin législatif régional qui s’est tenu dimanche en Bavière et à l’issu duquel la CSU n’a obtenu que 37% des suffrages exprimés, le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a écrit sur son compte Twitter «Arrivederci Merkel». Profitant de son déplacement à Moscou, Sputnik l’a prié de commenter la défaite d’un parti traditionnel et de dire s’il y voyait un phénomène particulier ou une nouvelle tendance.

«Bien sûr, il n’y a rien d’accidentel. Pratiquement tous les partis qui sont restés pendant des décennies au pouvoir dans les pays européens connaissent actuellement une vague de défaites. Cela se produit non seulement en Allemagne, mais aussi, par exemple, en France. C’est déjà une régularité, quant à ceux qu’il est d’usage d’appeler "populistes", ils renforcent activement leurs positions. Nous devons créer une nouvelle Europe, une Europe qui garantit le développement de l’économie, les libertés réelles et la sécurité», a-t-il indiqué.

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À Moscou pour prendre part à l’assemblée de la confédération de l’industrie italienne en Russie, il a en outre soulevé la question des sanctions occidentales.

«L’Italie a perdu 20 milliards d’euros à cause de la guerre des sanctions. L’Europe doit être constructive. Nous attendons un signal d’empressement d’établir le dialogue, mais j’ai l’impression que l’administration de l’UE veut rester engagée dans la voie des sanctions», a-t-il indiqué, soulignant qu’il déploiera ses efforts pour faire avancer la levée des sanctions.

Rappelons que dimanche la CSU, alliée clé d’Angela Merkel, a perdu la majorité absolue en Bavière. La presse a alors évoqué un «échec historique» du parti.

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