La CIA a déclassifié un rapport datant de 1942 et portant sur la vie d'Adolf Hitler, y compris sur ses rapports et préférences sexuelles.
Le dossier en question a été rédigé par Henry Field pour le Bureau des services stratégiques (OSS), le précurseur de la CIA. Anthropologue de son état, M. Field avait alors pour objectif «de collecter toutes les informations concernant les hauts gradés allemands, y compris Adolf Hitler lui-même», relate le magazine The Week. Ce rapport a dû être soumis au Président Franklin D. Roosevelt pour lui fournir le plus de renseignements possible sur l'ennemi, de ses habitudes alimentaires à ses goûts musicaux.
En fait, Ernst Sedgwick Hanfstaengl — le soutien financier d'Hitler aux débuts du NSDAP et selon le rapport «l'ami intime du dictateur» — s'est réfugié au Royaume-Uni après avoir perdu la faveur du Führer et aurait confié à des agents américains que le foyer viennois où Hitler vivait en tant que jeune artiste avait «la réputation d'être un lieu où des hommes âgés se rencontraient avec des jeunes hommes pour s'adonner à des plaisirs homosexuels». Il est à noter qu'il n'existe toutefois aucune preuve qu'Hitler aurait recouru à de tels services dans sa jeunesse.
Le rapport se penche également sur des rumeurs circulant à l'époque sur les relations sexuelles entre Hitler et son député Rudolf Hess, qui aurait «assisté à des mascarades, habillé en femme», ce qui lui aurait coûté le surnom de «Fräulein Anna» parmi d'autres membres du parti.
Certains experts restent toutefois sceptiques quant au caractère scientifique de ce rapport. Selon eux, il est cousu de fil blanc et se fonde sur «une analyse psychologique douteuse». En fait, le rapport contient des spéculations selon lesquelles la mère d'Hitler aurait aimé «être agressée physiquement par son mari, le père du futur dictateur», sans toutefois présenter de preuves tangibles à ce sujet.