Carnage de Kertch: pourquoi les tueries de masse se répandent?

Dans une interview accordée à Sputnik, le politologue russe Vladimir Kireev analyse le carnage perpétré ce mercredi dans le lycée polytechnique de Kertch qui a emporté la vie de 20 personnes, expliquant quelle place de tels phénomènes occupent aujourd’hui dans la société.
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Après avoir étudié de près les informations communiquées par les médias, le politologue Vladimir Kireev a commenté, dans un entretien accordé à Sputnik, la personnalité de l'adolescent suspecté d'avoir effectué l'attaque dans le lycée polytechnique de Kertch:

«L'adolescent ne faisait pas partie de groupes organisés, mais il possédait une idéologie, des visions qui s'inscrivent dans la catégorie extrémiste.»

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L'expert a aussi abordé un autre sujet sensible dans cette histoire, à savoir le fait qu'un adolescent ait réussi à se procurer une arme pour commettre une attaque:

«Le deuxième point, c'est la facilité d'accès aux armes. Certains sont d'avis qu'il faut accroître le nombre de gens qui ont accès aux armes. Nous voyons un adolescent psychiquement sain qui a acheté une arme et s'est avéré être capable de commettre un attentat individuel.»

D'après Vladimir Kireev, ce détail incite à réfléchir sur le fait que de tels phénomènes prennent aujourd'hui de plus en plus d'ampleur:

«Il s'agit d'un nouveau phénomène, de la volonté de commettre un attentat terrible afin de satisfaire ses maladies mentales, ses conflits. Les conditions s'avèrent être aisément accessibles. À y réfléchir, il est tout simplement possible de sortir dans la rue et de tuer.»

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Et de conclure:

«C'est un phénomène de la culture de masse: des gens commettent des attentats, les actes d'agression gagnent en popularité.»

Une explosion a eu lieu en fin de matinée mercredi dans un lycée polytechnique de Kertch, une ville portuaire de la péninsule de Crimée.
20 personnes, dont une majorité d'adolescents, ont été tuées et 68 blessées dans l'explosion d'un «engin non identifié» dans un lycée polytechnique de Crimée, ont annoncé les autorités locales.

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