Il n'est pas encore évident que l'attentat à la bombe visant un rassemblement d'opposants iraniens en France ait été planifié au plus haut niveau du gouvernement de Téhéran, a déclaré Emmanuel Macron à la chaîne France 24 à l'issue du sommet de la Francophonie à Erevan.
«Comme vous le savez, l'Iran est parfois divisé entre plusieurs courants, plusieurs tensions, donc je ne sais pas aujourd'hui vous dire si la volonté première venait de haut ou si elle a été émue par tel ou tel service», a indiqué le chef de la République française.
Début octobre, les autorités françaises ont accusé le ministère iranien des Renseignements d'être derrière le projet d'attentat contre un rassemblement d'opposants iraniens fin juin à Villepinte en région parisienne, ce que la République islamique a fermement démenti.
Par la suite, la France a gelé pour six mois les avoirs d'une direction du ministère iranien des Renseignements et de la Sécurité nationale, ainsi que de deux responsables iraniens, un certain Saeid Hashemi Moghadam et le diplomate en poste à Vienne Assadollah Assadi, interpellé en Allemagne et extradé ensuite vers la Belgique.
Un couple de Belges d'origine iranienne a été arrêté fin juin en région bruxelloise dans le cadre de la même affaire, en possession d'environ 500 grammes de matière explosive.