Signalant que lors de son parcours politique Emmanuel Macron avait commis une longue série de gaffes, Politico a publié une liste de ses erreurs jugées les plus grossières.
Silence sur Benalla
Le média indique que ce ne sont pas toujours les paroles qui peuvent vous causer des problèmes. Parfois, ne rien dire est tout aussi mauvais. Après les révélations en juillet dernier selon lesquelles un garde personnel du Président avait violenté deux personnes lors d'une manifestation du 1er mai à Paris, Emmanuel Macron s'est tu et a commenté la situation six jours plus tard devant les députés de La République en marche, en présence de membres du gouvernement.
Arrêtez de vous plaindre
«Le petit-fils du général [de Gaulle, ndlr] m'a dit tout à l'heure» que la règle devant son grand-père était: «vous pouvez parler très librement, la seule chose qu'on n'a pas le droit de faire, c'est de se plaindre», a-t-il notamment répondu aux retraités.
Traverser la rue pour trouver un emploi
Une autre erreur signalée par Politico est un conseil donné par Emmanuel Macron à un jeune horticulteur au chômage qui avait des difficultés à trouver un travail.
«Je traverse la rue, je vous trouve un emploi», a-t-il répondu à ce jeune chômeur. À écouter M.Macron, c'était presqu'une formalité.
Le média indique que les propos adressés par le Président à un Français en difficulté étaient jugés arrogants car ils suggéraient au jeune homme d'abandonner son métier actuel.
Gaulois réfractaires
Selon Politico, les Français n'ont pas pardonné à leur Président sa comparaison avec les «Gaulois réfractaires au changement».
Le média estime que M.Macron a eu beau se justifier disant qu'il s'agissait d'un «trait d'humour», les Français se sont sentis humiliés.
Pognon de dingue
Politico n'a pas oublié les reproches que le Président français avait adressés à son équipe qui avait rédigé un projet de discours sur la politique sociale.
«On met un pognon de dingue dans les milieux asociaux et les gens sont quand même pauvres. Ceux qui naissent pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres restent pauvres», a-t-il soutenu.
«Les fainéants»
Lors de son déplacement en Grèce en septembre 2017, M.Macron a affirmé sa détermination à réformer malgré «les fainéants».
«Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes», a-t-il proclamé à l'école française d'Athènes.
Politico a noté que M.Macron avait ensuite été critiqué pour avoir fait passer ses adversaires pour des paresseux.
«Des gens qui ne sont rien»
Le média rappelle que, lors de son discours d'inauguration de la Station F à Paris en juillet 2017, le Président avait évoqué «des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien». Mettant en garde contre les dangers du succès et invitant les entrepreneurs réussis à ne pas oublier ceux qui n'ont pas grand-chose, il a utilisé l'exemple d'une gare pour illustrer son idée.
«Une gare, c'est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. Parce que c'est un lieu où on passe. Parce que c'est un lieu qu'on partage.»
Le média indique que ce commentaire a laissé entendre qu'Emmanuel Macron pensait uniquement en termes de gagnants et de perdants. L'idée des «gens qui ne sont rien» a incité les critiques à accuser Macron de ne voir aucune valeur dans les Français les plus pauvres.
Alcooliques du Nord
Politico estime qu'Emmanuel Macron a commis sa huitième erreur majeure lors d'un voyage dans le Nord en janvier 2017, lors de sa campagne électorale, quand il avait décrit le sort tragique des habitants.
Politico signale que des critiques ont accusé Macron d'être condescendant envers les travailleurs français en affirmant qu'ils étaient des toxicomanes.
Les illettrés de Gad
La neuvième et dernière gaffe recensée par Politico remonte à 2014, à la première interview à la radio d'Emmanuel Macron au poste de ministre de l'Économie. Il avait alors qualifié les employés de Gad, un abattoir qui avait récemment licencié 900 travailleurs, d'illettrés.
«Il y a dans cet abattoir une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées!», s'est exclamé le ministre, défendant des réformes visant à stimuler la mobilité des travailleurs.
Selon Politico, Macron s'est retrouvé sous le feu des critiques et a ensuite exprimé au parlement français ses regrets à cause de ses déclarations maladroites.