Soupçonnés de piller le patrimoine technologique des entreprises américaines où ils effectuent des stages, les jeunes Chinois faisant leurs études dans des universités américaines risquent d'être confrontés à des difficultés, la durée de leurs visas, portée de 1 à 5 ans en 2014, pouvant être revue à la baisse, alors que le retour à l'ancien système de renouvellement annuel n'est pas à exclure.
«Une telle décision peut déclencher une "guerre des visas" qui suivra la "guerre commerciale" entre Pékin et Washington. Les autorités chinoises pratiquent une politique plutôt sévère en matière de visas même à l'égard des citoyens des pays amis, notamment d'Asie centrale post-soviétique. Dans le cas des États-Unis, la Chine peut compliquer la délivrance des visas tant pour des milliers d'étudiants américains en Chine que pour une immense quantité d'Américains travaillant en Chine», a déclaré à Sputnik Ivan Zouïenko, du Centre des études d'Asie-Pacifique du département d'Extrême-Orient de l'Académie des sciences de Russie.
Et de prévenir que les tentatives de Washington pour punir la Chine auraient également des conséquences négatives tout à fait concrètes pour les Américains.
La Maison-Blanche n'a pas encore pris de décision définitive sur le régime des visas pour les étudiants chinois, mais des complications sont d'ores et déjà perceptibles, a écrit la juriste chinoise Frida Yu dans le quotidien The Wall Street Journal.
Selon Mme Frida, à l'heure actuelle, bien des Chinois se sont vus refuser leurs visas américains sans explications. Si la durée de validité des visas est écourtée, il est peu probable que beaucoup d'entre eux souhaitent encore faire leurs études ou travailler aux États-Unis.
En 2016-2017, 350.000 jeunes Chinois étudiaient dans des universités américaines.