Le président d'Interpol, porté disparu depuis quelques jours, serait soupçonné de corruption. D'après Le Parisien, Meng Hongwei, dont la famille est sous protection policière en France, se trouve en Chine «sous enquête» pour avoir «favorisé une entreprise dans le cadre de l'obtention d'un marché de cybersécurité».
Le quotidien note que depuis environ six ans les autorités chinoises mènent une campagne d'envergure «anticorruption» qui a provoqué la mise à l'écart de fonctionnaires politiques et administratifs, de magnats de l'immobilier et d'une star de cinéma.
Auparavant, le journal hongkongais en langue anglaise South China Morning Post, qui citait une source anonyme, avait déclaré que Meng Hongwei serait visé par une enquête dans son pays et aurait été interpellé dès sa descente d'avion en Chine.
Plus tôt, Interpol a demandé à la Chine une clarification sur la situation de son président chinois Meng Hongwei, porté disparu depuis son départ pour son pays fin septembre, selon l'AFP. Dans un communiqué posté sur Twitter, Jürgen Stock, secrétaire général de l'organisation de coopération policière internationale, établie à Lyon, «attend une réponse officielle des autorités chinoises quant aux inquiétudes sur le sort du président» d'Interpol. La radio Europe 1 a annoncé que la famille du président d'Interpol avait été placée sous la protection de la police française à la suite des menaces reçues via les réseaux sociaux par sa femme.
Précédemment, le parquet de Lyon, ville où se trouve le siège d'Interpol, a annoncé avoir lancé une enquête concernant la disparition inquiétante de Meng Hongwei, 64 ans. Selon des sources policières, ce dernier n'a plus donné signe de vie depuis son départ en avion depuis Stockholm pour la Chine fin septembre.
Meng Hongwei a été élu en novembre 2016 pour quatre ans à la tête de l'organisation qui compte aujourd'hui 192 pays et permet aux polices de ses États membres d'échanger des informations.