Hélicoptères russes dans le ciel irakien
En 2012, Moscou et Bagdad ont conclu un contrat de livraison d'armements russes, dont 36 hélicoptères d'attaque Mi-28NE Chasseur de nuit. Selon des médias russes, cet accord d'un montant de 4,2 milliards de dollars (3,65 milliards d'euros) a été la plus grande vente d'armes russes au Proche-Orient.
Toutefois, en 2014, avec le début de l'offensive de Daech* contre l'armée irakienne, certains points de ce contrat ont été modifiés. Ainsi, le nombre des Chasseurs de nuit a été réduit à 15. De plus, l'Irak a dû obtenir 28 hélicoptères Mi-35M, dont l'exploitation était facile.
À l'heure actuelle, les livraisons des Mi-28 sont achevées. Ces aéronefs, dont le cockpit est efficacement protégé des balles anti-blindage et des projectiles d'un calibre allant jusqu'à 20 millimètres, ont fait leurs preuves, notamment lors de la bataille de Mossoul.
Durant l'été 2014, alors que les djihadistes remportaient des victoires sur les troupes irakiennes, Bagdad a acheté dix avions d'assaut Su-25 de la réserve stratégique du ministère russe de la Défense, dont certains avaient participé à la guerre d'Afghanistan (1979-1989). L'Iran a également livré plusieurs avions de ce type à l'armée irakienne. À l'heure actuelle, l'armée irakienne dispose d'une vingtaine de ces aéronefs, selon des sources concordantes.
Bien que cet appareil ne soit pas le plus avancé, le Su-25, également connu comme «char volant», est une arme puissante dotée d'un canon automatique de 30 millimètres et des bombes et missiles air-air et air-sol. De plus, les pilotes irakiens ont l'expérience des vols sur ces aéronefs, dont Saddam Hussein avait équipé son armée.
Le Su-30K entre en scène
En octobre 2015, le ministère irakien de la Défense a fait savoir que les chasseurs Su-30K étaient engagés dans la guerre contre Daech*. Lors de leur première opération, ils ont frappé des positions terroristes près de Mossoul. Selon les médias, l'Irak a acheté six aéronefs de ce modèle durant l'été 2014 après leur modernisation suite à l'exploitation en Inde. Le département d'État américain a alors indiqué que les chasseurs russes avaient été achetés parce que la livraison de F-16 américains aux forces aériennes irakiennes avait pris du retard.
Défenseurs des airs
Le contrat de 2012 prévoyait que l'Irak obtienne différents moyens de la lutte antiaérienne, y compris près de 20 systèmes Pantsir S équipés de canons automatiques et de missiles et capables de détecter, suivre et frapper des cibles en mouvement à une altitude comprise entre 15 mètres et 15 kilomètres. Pour rappel, ces armes protègent également le ciel syrien et les bases militaires russes en Syrie.
Le renforcement de la lutte aérienne d'Irak s'expliquait par le fait que lors de leur offensive de 2014, les terroristes de Daech* s'étaient emparé de beaucoup de matériels militaires irakien, y compris des aéronefs.
Appui d'artillerie
Si l'aviation est bonne pour les frappes de haute précision, les opérations terrestres à grande échelle ont besoin de l'appui fort d'artillerie. Pour soutenir les troupes irakiennes au sol, la Russie a envoyé en Irak des lance-roquettes multiples ТОS-1А. Selon les médias, ces armes ont été livrées en juillet 2014 et ont été présentées pour la première fois le 1er octobre de la même année lors du défilé en l'honneur du 93e anniversaire de l'armée irakienne. L'Irak est devenu le troisième pays disposant de ces systèmes après le Kazakhstan et l'Azerbaïdjan.
Le TOS-1A est capable de frapper les terroristes avec 24 obus de 220 millimètres à une distance comprise entre 400 mètres et 6 kilomètres.
Des T-90 dans le désert
Dans le contexte des pertes sensibles des M1A1 Abrams dans les combats contre Daech*, l'Irak a grand besoin de nouveaux chars. Bagdad a choisi les T-90S russes pour remplacer ces véhicules américains hors d'usage. Dans le cadre du contrat signé avec Moscou en 2012, il a dû obtenir 73 chars russes. En février dernier, l'ambassadeur russe à Bagdad a annoncé l'arrivée de ces engins en Irak.
*Organisation terroriste interdite en Russie