Dans la matinée du 4 octobre 1988, une explosion a retenti à Sverdlovsk, écrit jeudi le site d'information Gazeta.ru. Un train transportant des explosifs (46,8 tonnes de tolite et 40 tonnes d'hexogène) a dévalé la pente avant de percuter un train de charbon. La cargaison s'est enflammée et trois minutes plus tard, la ville a été secouée. Un nuage en forme de champignon est apparu à l'ouest.
Un cratère de 40 m de diamètre et de 8 m de profondeur s'est creusé à l'épicentre de l'explosion.
Les soldats et les officiers des forces ferroviaires ont fait partie des premiers à se rendre sur les lieux de la tragédie pour déblayer les décombres, évacuer les blessés et poser de nouveaux rails.
Rien que le premier jour, ils ont réussi à évacuer 120 tonnes de métal déformé, à dégager les lieux de la catastrophe, à poser 300 mètres de rails, à effectuer le ballastage et à redresser 450 mètres de voie ferroviaire.
Grâce aux mesures d'urgence, la circulation des trains a été rétablie seulement 4 heures après l'explosion.
Le deuxième jour après l'explosion, les services ferroviaires ont posé 8 aiguillages. Dans les jours qui ont suivi, les travailleurs ont creusé des tranchées pour poser des câbles de communication. La circulation des trains n'a pas été interrompue et a continué sur les axes parallèles. Le fonctionnement du système de tri et de la station Sverdlovsk-Sortirovotchny a été définitivement rétabli le 7 octobre à 20:15, heure de Moscou.
L'enquête a duré quatre ans. La contrôleuse a été poursuivie pour infraction des consignes et risquait jusqu'à 6 ans de prison, mais la cour a ajourné plusieurs fois l'affaire pour complément d'enquête. Au final, le tribunal de Tcheliabinsk a étouffé l'affaire.
Il existe toutefois une autre version. Vladimir Matiouchenko, directeur de l'Agence d'enquête de l'Oural, est convaincu que le chef des Chemins de fer de Sverdlovsk, l'ingénieur en chef et le chef du service d'alimentation sont les vrais coupables de l'explosion.
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