La capacité de l'avion à agir depuis un navire de débarquement afin d'appuyer l'infanterie de marine a été démontrée la semaine dernière — ce qui était très attendu, écrit mercredi 3 octobre le quotidien Izvestia. L'an dernier déjà, en évoquant les plans d'exploitation du G-35B, les représentants de l'industrie militaire avaient déclaré que le déploiement du nouvel appareil au sein de groupes aéronavals se ferait dans le cadre d'une projection au Moyen-Orient avec le navire de débarquement universel LHD-2 Essex (le premier a eu lieu au printemps dernier dans le Pacifique à bord du LHD-1 Wasp).
Le deuxième événement historique pour le programme du F-35 (et pour le Royaume-Uni) a été le début des vols d'essai sur le porte-avions britannique Queen Elizabeth. Ces vols ont commencé le 25 septembre par l'atterrissage du commandant de la Royal Navy Nathan Gray, suivi par celui du major Andy Edgell.
A première vue, cet événement aurait dû être couvert très largement. Mais, même si ces vols ont commencé le 25 septembre, ils n'ont été révélés au public que le 28 septembre par une fuite via le fameux site militaire Jane's (d'où l'information a été ensuite supprimée — «liberté des médias»). Alors que la confirmation officielle et les photos ont été publiées par le ministère britannique de la Défense tard dans la soirée. Les images prises le 25 septembre restent à ce jour les seules informations fournies.
L'appareil qui s'est écrasé était une version F-35B appartenant à l'escadrille des Marines VMFAT-501 de la base de Beaufort en Caroline du Sud. Plusieurs F-35 avaient déjà été retirés du service auparavant. Le tout premier F-35A, par exemple, avait été retiré et détruit au sol après la fin des essais car il avait subi des problèmes avec ses pales de moteur et un incendie. Mais jusqu'ici, soit les problèmes se produisaient au sol, soit ne nécessitaient pas l'éjection du pilote. Cette fois, l'incident s'est produit en vol.
Cet accident s'est produit au mauvais moment pour les militaires américains et le programme du F-35. Certes, cela devait arriver tôt ou tard — 300 appareils ont déjà été construits et volent dans le monde. Mais les coïncidences sont vraiment troublantes: non seulement la couverture médiatique du baptême du feu et des vols britanniques a été «loupée», mais le jour même, le 28 septembre, le Pentagone et Lockheed Martin ont annoncé après de longues négociations la signature d'un nouveau contrat pour l'achat d'un nouveau lot de 141 chasseurs pour environ 11,5 milliards de dollars.
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