Pékin s’explique sur l’«attaque» contre un destroyer US en mer de Chine méridionale

Le destroyer américain USS Decatur est entré dans les eaux des îles Spratleys en mer de Chine méridionale sans l’autorisation du gouvernement chinois et le destroyer chinois Luyang a été dépêché à sa rencontre, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.
Sputnik

Le destroyer chinois Luyang a été dépêché pour intervenir alors que l'USS Decatur de la marine américaine était entré dans les eaux des îles Spratleys, en mer de Chine méridionale, a annoncé le ministère chinois des Affaires étrangères sur son site.

Après le rapprochement avec le bâtiment américain, les marins chinois l'ont identifié et ont demandé aux Américains de quitter la région.

«La Chine possède une souveraineté incontestable sur les îles en mer de Chine méridionale et les eaux attenantes», a signalé la diplomatie chinoise.

L'US Navy avait précédemment annoncé que le Luyang avait effectué une manœuvre «dangereuse et non professionnelle», s'étant approché du Decatur à une distance de 41 mètres. Pour éviter une collision, le navire américain s'est vu obligé d'esquiver le bâtiment chinois.

CNN a annoncé à cet effet, en se référant à ses sources, que le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, avait annulé son déplacement à Pékin prévu pour octobre suite à cet incident.

Un navire chinois «chasse» un destroyer US des îles disputées des Spratleys
Une vaste partie de la mer de Chine méridionale qui contient des ressources en pétrole et en gaz, est disputée entre la Chine, le Vietnam, les Philippines, Taïwan, l'Indonésie, la Malaisie et Brunei. Pékin, qui affirme que ces territoires appartiennent à la Chine «depuis l'antiquité», y érige des îles artificielles avec des aérodromes et des radars.

Les revendications chinoises sont qualifiées d'«infondées» par de nombreux pays. Pékin, à son tour, accuse les Philippines et le Vietnam d'utiliser le soutien des États-Unis afin d'attiser les tensions régionales.

En 2016, la Cour permanente d'arbitrage de l'Onu avait considéré que la Chine ne pouvait prétendre à une zone économique exclusive du fait de l'occupation de ces îlots artificiels.

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