«Il y a six mois, j'attirais l'attention sur certains risques qui s'amoncelaient, tels des nuages à l'horizon. Aujourd'hui, certains de ces risques ont commencé à se concrétiser», a déclaré Mme Lagarde dont le discours est publié sur le site officiel du FMI.
Elle a rappelé qu'en juillet les experts du Fonds avaient prévu une croissance mondiale de 3,9% en 2018 et 2019. Or, ces perspectives «se sont entre-temps détériorées», souligne Mme Lagarde.
«L'Histoire nous rappelle que, même s'il est tentant de naviguer en solitaire, les pays doivent résister à l'appel des sirènes de l'autosuffisance, car, comme nous l'enseignent les légendes grecques, c'est là la voie du naufrage», insiste la directrice du Fonds.
Toujours d'après elle, les pays émergents et en développement sont actuellement contraints de s'adapter à la normalisation de la politique monétaire dans le monde avancé.
«Ce processus pourrait devenir plus délicat encore dans l'hypothèse d'une accélération soudaine. Il entraînerait des corrections sur les marchés, de brusques fluctuations du taux de change et un ralentissement accru des flux de capitaux», souligne la responsable.