Rien que la police régionale catalane, les Mossos d'Esquadra, compte plus de 30 blessés, a appris Sputnik auprès des forces de l’ordre.
Selon les médecins, tous les blessés ont reçu des soins sur place, personne n’a été hospitalisé. La plupart d’eux ont été blessés pendant des affrontements devant le siège du parlement catalan.
De nombreux indépendantistes catalans sont descendus dans les rues de Barcelone le 1er octobre à l'occasion du premier anniversaire du référendum d'autodétermination jugé illégal par le Tribunal constitutionnel d'Espagne.
Lundi soir, des radicaux ont brisé les cordons de police près du parlement régional.
Ils ont assiégé la représentation de la Police nationale jetant des bouteilles contre les agents de police, ont érigé des barricades, renversé et mis à feu des poubelles.
La police a fait usage de la force, en utilisant notamment des matraques en caoutchouc et des armes airsoft.
À Gérone, les manifestants ont essayé de renverser les barrières installées devant la représentation du gouvernement catalan et de percer le cordon de sécurité.
«Nous avons lancé des enquêtes à Barcelone et à Gérone. Pour l’instant, personne n’a été interpellé, mais des interpellations sont possibles», a annoncé le porte-parole des Mossos d’Esquadra, Albert Oliva, lors d’une conférence de presse.
Selon le directeur général des Mossos d’Esquadra, Andreu Joan Martinez, les forces de l’ordre constatent depuis la semaine dernière que les groupes radicaux se montrent plus agressifs à l’égard des policiers catalans.
Samedi, 24 personnes ont été blessées lors d’affrontements opposant la police aux participants à une action d’extrême-gauche en faveur de l’indépendance.
Le président indépendantiste catalan Quim Torra, désigné comme successeur par Carles Puigdemont, a soutenu lundi les CDR, les appelant à «poursuivre leurs pressions». Mais MM.Torra et Puigdemont ont condamné lundi soir les actions des radicaux, insistant sur le caractère pacifique du mouvement pour l’indépendance catalane.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé mardi M.Torra à «cesser d’encourager» les indépendantistes radicaux.
Un référendum d'autodétermination s’est déroulé en Catalogne le 1er octobre 2017 avec un taux de participation de 42%. 90% des votants se sont prononcés en faveur de l'indépendance. Le gouvernement et le Tribunal constitutionnel d'Espagne ont jugé le référendum d’illégal.
Le parlement catalan a proclamé l’indépendance de la région le 27 octobre 2017. Un jour plus tard, le gouvernement espagnol a mis la région sous tutelle, dissolvant le parlement et démettant le gouvernement régional, dont certains membres ont fui en Belgique. Ceux qui étaient restés ont ensuite été arrêtés. Plusieurs organisateurs du référendum ont été accusés de séparatisme, dont l'ancien président de la généralité de Catalogne, Carles Puigdemont, qui a quitté l'Espagne.