Les nouvelles sanctions américaines contre l'Iran vont sérieusement affecter le coût du pétrole et tout le Proche-Orient, a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Arakchi, dans une interview accordée à Sputnik.
Au début du mois de juillet, Ismaïl Kosari, commandant adjoint du corps des Gardiens de la révolution islamique, s'est déclaré prêt à fermer le détroit d'Ormuz pour transporter du pétrole vers d'autres pays si les exportations de pétrole iranien étaient restreintes. Et, selon Abbas Arakchi «ce n'est pas une menace», c'est «une réalité».
«Il est évident que tous les pays de la région du Golfe veulent vendre leur pétrole, et le monde a besoin de pétrole et d'autres ressources énergétiques de la région. C'est pourquoi nous devons nous assurer que tout le monde dans la région est heureux et satisfait des accords. Tous les arrangements doivent être complets. Si vous excluez un pays et faites en sorte que la vente de pétrole de ce pays atteigne zéro, comme le veut le Président Trump, cela créera un problème pour toute la région. C'est un fait évident. Cela ne nécessite aucune preuve», a précisé le diplomate.
Le 6 août, le Président Trump a signé un décret réinstaurant un certain nombre de sanctions à l'encontre de l'Iran, en affirmant chercher à imposer une «pression économique maximale» sur la République islamique. Le deuxième volet des sanctions doit être rétabli le 4 novembre.
Le 8 mai dernier, le Président américain Donald Trump a annoncé que son pays se retirait de l'accord signé en 2015 entre des grandes puissances et l'Iran, qui avait alors accepté de brider son programme nucléaire en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales.