Malheureusement, il n'y a pas de stratégie unique dans l'actuelle politique extérieure de l'Irak, et l'action des responsables au sein du gouvernement manque d'unité, a constaté Sarwa Abdel Wahid dans un entretien accordé à Sputnik.
«Il faudra, à mon avis, beaucoup de temps et de forces pour élaborer une politique cohérente, nécessaire pour négocier tant avec les pays arabes qu'avec le reste du monde», a estimé l'interlocutrice de l'agence.
Et d'ajouter qu'à l'intérieur du pays, c'étaient des tensions interconfessionnelles qui étaient particulièrement préoccupantes.
«Ces derniers temps, ce problème a toutefois reculé au second plan, ce qui est essentiellement dû à la lutte contre les terroristes de Daech*. Quoi qu'il en soit, avec la victoire sur l'extrémisme, les tensions interconfessionnelles ont sensiblement diminué», a reconnu la postulante à la présidence irakienne.
Parmi les problèmes à résoudre, elle a notamment évoqué celui d'une répartition équitable des recettes pétrolières. Cela se rapporte avant tout au Kurdistan irakien.
«Il importe de réserver le maximum d'attention à la normalisation des relations entre Bagdad et Erbil», a résumé l'interlocutrice de Sputnik.
Diplômée de l'université de Bagdad, Sarwa Abdel Wahid est née en 1972 dans la province de Souleimaniye.
Bien que le poste de Président de l'Irak soit important et ambitionné, il est principalement cérémonial et a des prérogatives limitées. En vertu de la Constitution irakienne, le Premier ministre du pays doit être chiite, le Président doit être Kurde et le chef du parlement, sunnite.
Le chef de l'État irakien sera élu par le parlement d'ici le 2 octobre prochain.
*Organisation terroriste interdite en Russie